

Contexte national
Depuis son accession à l’indépendance, le Tchad a connu une longue guerre civile, et d'instabilité persistante. Le régime politique, a été de type descendant caractérisé par un centre unique de décision et d’impulsion de l’action gouvernementale.
Du fait de cette centralisation, son administration publique s’est pendant plus de trente ans, rigidifiée dans de comportements de gestion bureaucratique, de système juridique faible, de corruption endémique et une faiblesse généralisée des capacités administratives et institutionnelle démocratique. Contexte difficile pour jouer un rôle catalyseur de développement. Ce qui à pour conséquence un gaspillage des ressources publiques, la prédominance de l’Etat et la marginalisation du secteur privé sur le plan économique ainsi que des organisations de la société civile sur le plan social et politique. Les différents régimes qui se sont succédés ont fait le choix de continuer à maintenir cette option centralisatrice du pouvoir.
Interpelés par ces échecs passés, les Tchadiens ont fait le choix de jeter les bases d’une nouvelle réflexion pour identifier et expérimenter d’autres reformes institutionnelles, administratives et économiques.
Pour mieux appréhender la compréhension nationale de la problématique de la décentralisation, il convient de rappeler les grandes tentatives en matière de la décentralisation au Tchad
1. Le régime de l’ordonnance n°4 du 13 Février 1960 portant organisation du territoire de la République
2. Le régime de la loi N° 15-62 du 22 Mai 1962 portant organisation municipale
3. Le coup d’Etat militaire du 13 Avril 1975 et le gel du processus de la décentralisation
4. Une timide relance du processus de décentralisation avec l’ordonnance N° 17/INT/SEC du 24 juillet 1985 portant organisation des communes de moyen exercice
5. Le coup d’accélérateur du début des années 1990
